Créer un site internet

Nouveaux programmes du Collège, Révolution? commentaires par PE

24/12/2016

N

Nouveaux programmes du collège, une révolution ?

C’est en incitant le corps enseignant à passer d’une logique d’enseignement par discipline à une logique d’apprentissage par compétences et de proposer des pôles communs d’intervention, que le législateur entraîne d’une part, une réflexion au sein de chaque discipline  sur l’acquisition des compétences nécessaires à « l’épanouissement personnel de l’élève, à la poursuite de ses études et à sa formation tout au long de sa vie, ainsi que de son insertion dans la société et sa participation, comme citoyen, et à son évolution », et d’autre part, à un travail d’équipe avec les enseignements lors de pratiques interdisciplinaires. Personne ne peut donc, échapper à la mise en page, voire dans le meilleur des cas, à la mise en application des attendus de formation pour chacune des compétences travaillées, ou des niveaux de compétences attendues pour chacune des APSA traitées.

Mais en EPS comment peut-on interpréter les nouveaux textes ?

  • Les langages pour communiquer, soit le langage du corps en ce qui nous concerne, peuvent être interprétés comme l’ensemble des actes moteurs déployés pour gérer une situation complexe. L’ouverture maximale à une mobilisation des ressources internes et externes, qui dans la résolution de leurs interactions vont permettre à la compétence de s’ancrer dans la motricité de l’élève est une nécessite incontournable pour s’inscrire dans une logique de pédagogie par compétences.  
  • Les méthodes et outils pour apprendre, soit l’appropriation seul où à plusieurs, par la pratique, des méthodes et outils pour apprendre relèvent de la mise en projet. En EPS, il nous parait capital d’évaluer cette compétence, non pas sur « le banc de touche »  mais sur le terrain. Dans l’activité un élève et où une équipe ne doit plus être dans l’improvisation mais dans la réalisation d’un projet d’action. La compétence sera la mise en application du projet motivé par la résolution de la problématique de départ.
  • La formation de la personne et du citoyen comme partager les règles, assumer des rôles et des responsabilités pour apprendre à vivre ensemble sera surtout centrée sur la collaboration pour apprendre à apprendre ensemble.
  • Les systèmes naturels et les systèmes techniques traduits pour l’EPS comme apprendre à entretenir sa santé par une activité physique régulière concerne tout ce qui accompagne les pratiques des APSA. Savoir s’échauffer selon les sports concernés, comprendre les intérêts et enjeux d’une pratique régulière   nous semble constituer des savoirs incontournables donc permanents dans notre enseignement.
  • Les représentations du monde et l’activité humaine, soit l’appropriation d’une culture physique et sportive, reflète à nos yeux le sens et la logique de l’APSA concernée. Etre au plus près de l’ensemble des caractéristiques qui constituent l'APSA doit rester une préoccupation prédominante afin de conserver du sens pour notre enseignement.

En résumé, sur le terrain, en ce qui concerne la Compétence 1, la formulation de l’attendue est réduite à sa plus simple expression, laissant libre tout un choix de traitement de la part de l’élève. C’est une compétence attendue dans un champ d’apprentissage et non un attendu de formation que l’on espère atteindre.

Citons l’exemple de la gymnastique au sol où l’on demande à l’élève de présenter une suite d’éléments gymniques devant un public pendant une minute trente. Cette situation dite ouverte est une situation complexe. Peu rassurante pour l’élève et l’enseignant mais o combien intéressante de par les compétences sollicitées. Pour l’élève se pose les problèmes, d’éléments gymniques, leur définition, les capacités mises en jeu pour les réussir, le nombre d’éléments à présenter pour tenir le temps imposé, se placer dans une logique de risque ou d’originalité, privilégier l’occupation de l’espace, être au plus proche de la culture de l’APSA c'est-à-dire enchaîner les éléments entre eux, etc.

En ce qui concerne l’APSA, compétence C5, l’équipe pédagogique de l’établissement souhaite qu’en fin de cycle, l’élève sache enchaîner une douzaine d’éléments gymniques différents les uns des autres. La notion d’enchaînement est pour nous primordiale. Il n’y a pas de gymnastique sans enchaînement, c'est-à-dire qu’entre deux éléments on ne doit pas s’arrêter. Réaliser une roulade avant puis un équilibre et après une roue devient une réalisation complexe des lors que l’on impose à l’élève de les enchaîner sans s’arrêter. Nous décidons d’appeler l’enchaînement de trois éléments gymniques, une séquence. Ainsi la prestation de l’élève au sol devrait se faire autour de quatre séquences gymniques entrecoupées d’éléments de liaisons.     Cette exigence devient incontournable et non négociable. Elle constitue la caractéristique de l’APSA, soit la  culture, telle que nous la  concevons en gymnastique.

Pour l’enseignant l’hétérogénéité des niveaux pose le problème de l’accompagnement des élèves, et de l’apport des connaissances.

Imaginons le cas dans une autre discipline comme en technologie où l’on demanderait à des élèves de concevoir un programme de jeu informatique pour des élèves dyspraxiques. La recherche engendrée par ce type de problème est immense. Il va falloir s’informer sur la dyspraxie, sa définition, les incidences sur le comportement, les capacités mises en jeu, etc., plus le type de jeu le plus adapté à ce dysfonctionnement, comment il faudra le présenter, le rendre accessible, se préoccuper de la programmation et autres impératifs. Dans cet exemple l’élève peut en dehors des cours effectuer des recherches sur internet, auprès d’un professionnel de santé, dans des médiathèques. Cette quête d’informations est très importante car elle sollicite l’activité de l’élève, donne du sens à ses recherches et permet un ancrage des connaissances. Le rôle de l’enseignant consistera à accompagner l’élève dans la réalisation de son projet. Mais en EPS le problème est différent. Il n’est pas pensable de solliciter l’élève à se rendre dans un club de gymnastique pour demander ce qu’il pourrait faire pour tenir une minute trente, de rechercher sur internet ce qu’il pourrait apporter de plus à son enchaînement pour qu’il soit le mieux réussi possible. On se doit, donc en tant qu’enseignant d’apporter des contenus multiples et variés accessibles à tous, en essayant de proposer une EPS inclusive c'est-à-dire en tenant compte de toutes les diversités inhérentes à la classe.

La méthode proposée consiste dans un premier temps, d’apprendre aux élèves, dès les premières leçons, en guise d’échauffement, un imposé gymnique. On tente dans cet exercice, par la mise en évidence de repères dont un gymnaste essaye de tenir compte dans la réalisation de son enchaînement, comme l’esthétisme, l’acrobatie, la virtuosité l’espace, le rythme, etc., d’ouvrir l’élève à d’autres critères, d’autres pistes d’approche et de réflexions qu’il n’aurait pas imaginé . L’intention principale de l’élève prend naissance à partir de ce moment et devient l’expression des compétences visées.

Mais il nous reste à conduire l’élève à s’investir dans l’élaboration d’un enchaînement gymnique, en l’impliquant d’une part dans une quête d’apports techniques, et d’autre part en l’accompagnant dans l’élaboration de son projet.

       Les apports techniques peuvent s’illustrer sous différentes formes, comme des situations d’apprentissage répondant à des besoins ponctuels lors de la séquence, à la création d’ un book de gymnastique dans lequel, entre autres, il se voit proposé de récapituler l’ensemble des éléments qu’il connait et qu’il réalise, en précisant sa position de départ, la famille de l’élément, et la position d’arrivée. Trois critères qui définissent un élément. Il suffit d’en modifier deux pour que l’élément soit considéré comme différent. Une roulade avant pieds serrés est différente d’une roulade avant écart.

      Lors de l’accompagnement, nous tentons de contractualiser avec lui, grâce à un travail d’enquête, la mise en place d’un projet plus personnalisé, bonifié de trois points supplémentaires. L’élève, sensible à la notion d’espace, peut en plus de la prestation demandée, accepter de se voir imposer pour chacune de ses séquences gymniques, l’utilisation d’au moins trois tapis, un autre plus inspiré par les éléments acrobatiques, d’insérer une difficulté dans chacune de ses séquences. Celui qui préfère être évalué sur la correction, de négocier avec l’enseignant un barème de notation. Une élève m’a sollicité pour accepter un projet ou toutes les familles gymniques sont représentées. Dans une classe où la majorité des élèves n’avaient pas eu le temps de mémoriser leur enchaînement pour l’évaluation finale, certains m’ont demandé de leur accorder comme projet supplémentaire une prestation sans aide-mémoire.

La gestion motrice de la situation « réaliser une présentation d’éléments gymniques pendant une minute trente » devient pour certains l’enchaînement de quatre séquences gymniques dans un espace minimal de 12 tapis pendant une minute trente. Se pose alors le problème de l’évaluation.

En EPS, on peut clairement identifier si l’élève est dans une gestion raisonnée d’une situation ou dans une improvisation complète. C’est en observant l’organisation de ses conduites réalisées et annoncées, que l’on peut déduire s’il s’est approprié des méthodes et outils pour apprendre. Nous proposons de décomposer la note d’évaluation de toutes les APSA en cinq parties. La première note correspond à la gestion motrice de la situation. L’élève a présenté des éléments gymniques pendant une minute trente. La compétence un est maîtrisée. La deuxième relève du projet, soit la compétence deux. L’élève réalise le projet minimal annoncé soit douze éléments distincts, et son projet supplémentaire centré sur la gestion de l’espace. La troisième évaluation découle de la qualité du projet non pas dans sa rédaction mais dans sa conception. Les enchaînements sont réussis, l’enchaînement est mémorisé parfaitement. L’investissement est donc correct. C’est la compétence trois.  En ce qui concerne la compétence quatre, soit considérer qu’un élève est dans une logique d’apprentissage de l’entretien de sa santé en prenant soin à chaque fois de s’échauffer, est pour nous incontournable et nous n’attribuons pas de points pour cette compétence mais nous pouvons en retirer à la note finale pour tout manquement à cette exigence. Pour la dimension culturelle de l’APSA, compétence cinq, nous déterminerons si l’élève est dans la logique annoncée, soit réaliser un enchaînement d’au moins quatre séquences.  

Nous avons tenté de mettre en place un processus permettant de répondre à la question : comment juger qu’une compétence est acquise ? Mais on sait que l’on ne peut pas l’assurer à partir d’une seule situation, comme si la compétence était acquise une fois pour toutes et donc transférable à n’ importe quelle situation rencontrée. Une compétence n’est pas figée, unique, isolable,  elle est en perpétuelle évolution, constamment connectée à d’autres champs de compétences. Mais heureusement, la variété des APSA et des champs d’apprentissage, plus les autres disciplines d’enseignement, proposant une multiplicité de langages pour penser et communiquer permettent d’établir une appréciation assez proche de la réalité. Contentons-nous de  revendiquer le langage moteur comme aussi important que nécessaire, comme la plupart des autres langages, pour valider une fin de scolarité. Unissons-nous pour suivre l’élève dans ses propres cheminements d’acquisition des compétences et luttons pour qu’enfin on lui accorde le droit à avoir une intention comme celle d’entrer dans une pratique  autonome, lucide et responsable,  seule garant de l’ancrage des compétences. Se centrer sur l’accompagnement est à mon sens la révolution du collège que nous ne devons pas manquer. Et c’est bien pour cela que dans notre établissement, nous serons attentifs à ce que l’on respecte la parité des enseignements lors des conseils de classe de fin d’année. Nous veillerons aussi à exiger que toutes les disciplines puissent argumenter une validation ou non d’une compétence.. Et c’est en négociant dans nos établissements, pour les validations de fin d’année, que nous devons revendiquer notre différence  au même titre que les autres pour contribuer au suivi de l’élève.

 

 

 

 
   

 

 

 

comme citoyens, et à son évolution », et d’autre part, un travail d’équipe avec les enseignements pratiques interdisciplinaires. Personne ne pourra donc, échapper à la mise en page, voire dans le meilleur des cas, à la mise en application des attendus de formation pour chacune des compétences travaillées.

Mais en EPS comment peut-on interpréter les nouveaux textes ?

  • Les langages pour communiquer, soit le langage du corps en ce qui nous concerne, peuvent être évalués en des termes de performance,  il court vite ou lentement, mais  il peut aussi être perçu d’une façon plus analytique, il maitrise bien ou mal la motricité attendue. La compétence « Développer sa motricité et construire un langage du corps »   devient, la performance atteinte et où la motricité attendue.
  • Les méthodes et outils pour apprendre, soit l’appropriation seul où à plusieurs, par la pratique, des méthodes et outils pour apprendre relèvent de la mise en projet. En EPS il nous parait capital d’évaluer cette compétence, non pas sur « le banc de touche »  mais sur le terrain. Dans l’activité un élève et où une équipe ne doit plus être dans l’improvisation mais dans la réalisation d’un projet d’action. La compétence sera la mise en application du projet motivé par la résolution de la problématique de départ.
  • La formation de la personne et du citoyen comme partager les règles, assumer des rôles et des responsabilités pour apprendre à vivre ensemble sera surtout centrée sur la collaboration pour apprendre à apprendre ensemble.
  • Les systèmes naturels et les systèmes techniques traduits pour l’EPS comme apprendre à entretenir sa santé par une activité physique régulière concerne tout ce qui accompagne les pratiques des APSA. Savoir s’échauffer selon les sports concernés, comprendre les intérêts et enjeux d’une pratique régulière   nous semble constituer des savoirs incontournables donc permanents dans notre enseignement.
  • Les représentations du monde et l’activité humaine, soit l’appropriation d’une culture physique et sportive, reflète à nos yeux le sens et la logique de l’APSA concernée. Etre au plus près de l’ensemble des caractéristiques qui constituent l'APSA doit rester une préoccupation prédominante afin de conserver du sens pour notre enseignement.

En résumé, sur le terrain, un élève doit atteindre un niveau de performance et, où, maîtriser une motricité attendue, avec un décalage minimal avec la logique de l’APSA, lors d’une prestation construite à partir d’un projet individuel ou collectif. Cette prestation ne peut se produire  qu’à partir d’un investissement et d’un comportement responsable, tant sur le plan des relations humaines, que du respect de soi.

Dans mon établissement rural, la population scolaire concernée ne présente pas de caractéristiques dominantes. Il n’y a pas d’urgence pédagogique, telle qu’il peut y en avoir dans des établissements en zone prioritaire. Notre projet EPS précise, en plus des attendus de fin de cycles, selon les classes concernées, dans un souci de mise en place d’un continuum d’apprentissage, les degrés d’attention que nous comptons apporter à l’élève sur chaque compétence, lors de sa scolarité. Par exemple,  nous attachons plus d’importance à la méthode, soit à la mise en projet, qu’aux autres compétences. Cette donnée est l’élément incontournable de notre enseignement. Elle est le garant d’une prestation non improvisée. Grâce à elle, les compétences forment un tout indissociable.

  • Sur le plan didactique, la stratégie employée consiste à établir, lors d’une situation de référence, une évaluation diagnostique, puis de transposer d’une part, les difficultés rencontrées sur le terrain, en problématique, et d’induire d’autre part, l’ensemble des réponses nécessitant la mobilisation des cinq compétences pour construire un projet de transformation nécessaire à la réalisation de la performance visée. 

Prenons l’exemple d’une épreuve en athlétisme, le 1200mètres. Lors de l’évaluation diagnostique, nous avons constaté qu’il existait une multitude de courses allant de l’abandon, à des courses irrégulières, et à d’autres plus construites, mais laissant supposer que l’on pouvait faire mieux. La problématique émergente, est de savoir comment organiser sa course pour courir le plus vite possible selon ses capacités pour certains, et, où de finir pour d’autres. Organiser et construire sa course deviennent les objectifs à atteindre pour le groupe élèves, enseignant.  L’exigence méthodologique consistera à déterminer son amplitude de course, d’annoncer les différents rythmes de course qu’il va utiliser et à préciser son temps final.

Dans le cas cité ci-dessus, la compétence 2 correspond à la mise en projet  reflétant les cheminements et choix de l’élève (exemple: annoncer son amplitude de course : de 7Km/h à 16.5 Km/h pour une VMA de 15 ; construire sa course : courir les premiers 400mètres à un rythme d’endurance puis les 400 autres au seuil ventilatoire et terminer à un rythme d’allure spécifique).  La qualité du projet découle des compétences 3 et 4. L’élève a été obligé de travailler pour identifier son amplitude, afin de planifier sa course et d’annoncer son temps final. Il a fait appel à des camarades pour se faire chronométrer, pour s’entraîner. Pour la compétence 5, sa prestation est comparée à ce que l’on est en droit d’attendre lors d’une course de 1200m (Rythme d’allure spécifique du début à la fin). Cela nous permet d’évaluer le décalage existant avec la logique de l’APSA et de mettre à jour un nouvel objectif à atteindre.

  Nous avons rendus, ces composantes indissociables les unes des autres. Il ne s’agit pas d’évaluer d’un côté l’investissement, de l’autre la méthode etc. La prestation finale doit être la résultante de la mobilisation de l’ensemble des compétences. Et je pense que l’on peut aborder stratégiquement tous les autres enseignements de la même façon. Les exigences pour l’apprentissage de la dissertation en Français peuvent se construire autour d’une problématique liée à une évaluation diagnostique. A partir de la rédaction d’une première dissertation ou d’un discours à faire devant une assemblée où simplement au cours d’échanges d’idées dans le groupe classe, l’enseignant et les élèves peuvent proposer des solutions pour construire un langage écrit ou oral compréhensible, voir riche en idées. Créer une dynamique de l’enseignement en rendant tous les acteurs incontournables à la réussite est me semble-t-il   l’enjeu de ces nouveaux programmes.

L’idée parait excellente, mais quand on compulse les documents d’accompagnement pour l’évaluation des acquis du socle commun de connaissances, on se rend compte que les domaines sont déclinés en éléments signifiants et que seules où une partie des matières peuvent prétendre à les évaluer. On a l’impression de feuilleter un catalogue de savoir-faire, de capacités, que l’on se doit d’ignorer où de s’approprier. Au lieu de se concentrer sur sa discipline, on peut papillonner et vouloir s’initier dans des apprentissages  comme si l’on pouvait tout enseigner.

 

C’est pour cette raison que j’ai décidé d’écrire cet article. J’ai connu cette période où l’enseignant d’EPS, peut-être dans un souci de reconnaissance, imposait à l’élève la rédaction de dossiers et  proposait des QCM  comme mode d’évaluation. Ne recommençons pas les mêmes erreurs. Certes nous devons rester attentifs au langage des élèves, aux différents modes d’expressions utilisés. Eduquer en bon père de famille, l’aider à formaliser et optimiser son projet, le solliciter pour qu’il ne sélectionne que les  bonnes informations afin d’adapter son projet à la tâche à accomplir, l’accompagner, doit être notre objectif! Imaginez un élève dyslexique qui se verrait affliger encore une mauvaise note en EPS pour un compte rendu illisible. Ne nous méprenons pas, nous enseignons l’éducation physique et sportive. Si l’on désire que cette réforme soit bénéfique pour l’élève que chacun reste à sa place. Pas de double peine ! Si le besoin se fait sentir de collaborer avec d’autres matières tout est prévu. C’est le domaine de l’EPI.

La variété des disciplines d’enseignement engendre une multiplicité de langages pour penser et communiquer. Contentons-nous de  revendiquer le langage moteur comme aussi important que nécessaire, comme la plupart des autres langages, pour valider une fin de scolarité. Unissons-nous pour suivre l’élève dans ses propres cheminements d’acquisition des compétences. Se centrer sur l’accompagnement est à mon sens la révolution du collège que nous ne devons pas manquer Et c’est bien pour cela que dans notre établissement, nous serons attentifs à ce que l’on respecte la parité des enseignements lors des conseils de classe de fin d’année. Nous veillerons aussi à exiger que toutes les disciplines puissent argumenter une validation ou non d’une compétence.. Et c’est en négociant dans nos établissements, pour les validations de fin d’année, que nous devons revendiquer notre différence  au même titre que les autres pour contribuer au suivi de l’élève.

 

 
   

 

 

 

×